lundi 30 mars 2015

Patagonie

La Patagonie est dans le grand sud du Chili, à côté du détroit de Magellan. C'est une terre à Estancias (ranchs) immenses, qui peuvent atteindre 50 000 hectares, c'est à dire vingt kilomètres sur vingt-cinq, et qui pratiquent, bien sur, l'élevage extensif.
La Patagonie n'a été colonisée qu'à partir de 1890 à cause, ou grâce (selon le point de vue) aux maputes, Les chiliens ont passé des contrats pour faire venir des européens, principalement allemands et anglais, dans la région.
Le parc de Torres del Paine a été créé en 1909 et les chiliens ont exproprié des estancias pour pouvoir lui donner une taille suffisante. La région est une vaste pampa, parsemée de lacs et entourée de sierras. L'herbe de la pampa est souvent jaune, non pas par manque de pluie, mais parce que c'est sa couleur naturelle. Les sommets sont couverts de neige et j'ai vu mon premier iceberg sur un lac,petit pour un iceberg, gros pour un glaçon. Il ne fait pas très froid, mais le vent est très fort : le coupe vent, le bonnet et les gants sont ressortis de la valise, dans laquelle ils se morfondaient.
Les animaux se laissent voir sans cabotinage. J'ai retrouvé mes vigognes qui courent avec une grande élégance, mais aussi des condors et un renard (zorro en espagnol). Il parait qu'on peut voir des pumas et que ce n'est pas dangereux. Ils n'aiment pas la chair humaine. Je me dis qu'ils doivent bien réessayer de temps en temps pour vérifier qu'ils n'aiment toujours pas.
Puerto Natales, où je séjourne est une petite ville bâtie sur le modèle immuable des villes de l'ancien empire espagnol. Une fois que vous avez repéré la plaza des armas, tout est trouvé. Sur le côté opposé à l'église, la banque d'état, où on peut retirer du liquide !!!  Du nord au sud du Chili, au delà du plan des villes, il y a finalement une assez grande homogénéité du style d'habitat. Je ne connais pas assez l'Amérique du sud pour savoir si c'est spécifique au Chili ou généralisable à d'autres pays.

                                                                Un zorro (renard)

Les deux gros oiseaux sont des condors (celui de gauche est un jeune, celui de droite un adulte (ne me demandez pas pourquoi !!)




                                                            Le paysage de pampa

                                                            Moi et un glaçon


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jeudi 26 mars 2015

Ile de Pâques(suite)

Je comptais terminer mon séjour sur l'ile de Pâques par une partie de plage à Anakena, qui est à l'opposé de Hanga Roa, où je séjourne. Pour vingt-cinq euros un taxi vous amène et vient vous chercher à l'heure que vous voulez.
A peine sortis d'Hanga Roa, nous sommes tombés sur un barrage routier Le mouvement indépendantiste pascuan a fait bloquer toutes les routes, ce qui ne va pas chercher bien loin d'ailleurs.
Comme les indépendantiste pascuans sont largement plus sympathiques que leurs équivalents corses, ils prennent soin d'expliquer aux touristes que ce n'est pas à eux qu'ils en veulent mais à la présidente Bachelet  (l'équivalent Hollande à peu près aussi populaire). Le résultat est le même, mais on se sent mieux !!!
J'ai essayé de parlementer avec une passionaria locale en lui expliquant qu'elle me faisait rater la dernière occasion de ma vie de voir la plage d'Anakena.
Elle m'a répondu très intelligemment en m'invitant à prendre un peu de recul dans l'existence . Au bout d'un quart d'heure, on s'embrassait presque !!
J'ai fini par me baigner dans les rochers prêt de mon hôtel histoire de pouvoir dire que j'ai écumé le Pacifique.
Sur les photos ci-après : un paysage pour les couleurs, les îles des hommes oiseaux prises du haut de la falaise qu'il fallait descendre et enfin l'intérieur de l"église où les statues sont en style moais


Photos de l'île de Pâques

La plage Anakena, la plus grande et la plus belle des deux de l'île 




Ile de Pâques

L'île de Pâques est à cinq heurs d'avion de Santiago et à deux mille kilomètres de la plus proche terre habitée. Elle est entourée de falaises et n'a que deux plages, il est vrai sublimes. Les ports ne peuvent accueillir que des barques et les bateaux restent au large. Il arrivent fréquemment que la houle soit trop importante pour que les chaloupes puissent accoster, donc pas de paquebots !
L'île est reliée par avion avec Santiago, un vol par jour. L'aéroport est à l'une de ses extrémités, La piste à cet endroit occupe toute sa largeur. Si le pilote se rate, à l'eau !!!
L'île est connue pour ses Moais, statues géantes, qui sont évidemment impressionnants, mais elle est par ailleurs une vraie merveille. C'est la plus orientale des îles d'Océanie et elle est  complètement dans sa culture. Le paysage est assez spectaculaire. Toutes les hauteurs sont des cônes volcaniques verdoyants. La plus grande partie de l'île est couverte d'une sorte de lande d'un vert très clair parsemé de bandes ocres. Il y a beaucoup de chevaux en liberté qu'on voit passer souvent en cavalcade.
Ce qui m'a le mieux plus est la légende de l'homme oiseau, qui est d'ailleurs une réalité.
A la fin du dix-septième siècle, l'île a connu des conflits importants, qui ont mis fin à l'époque des mohais. Tous les chantiers ont été laissés à l'abandon et on retrouve les statues à leur différents états de fabrication ou de transport. Après une période de trouble, les pascuans ont résolu le problème en créant une compétition, au terme de laquelle le gagnant donnait le pouvoir à son clan pour une année.
La compétition consistait, à partir du village sacré d'Orongo, à descendre la falaise de 300 mètres de haut, à nager vers trois îlots successifs, dont le plus éloigné est à 1500 m et à monter sur l'îlot , dont vous verrez sur la photo que ce n'était pas une simple affaire, surtout en cas de mer agitée. Les représentants de chacun des dix-huit clans devaient attendre la ponte des oiseaux marins en survivant sur l'îlot, ce qui était en fait le plus dur de la compétition. L'attente durait environ un mois. Il fallait s'emparer d'un oeuf  et le ramener intact au village d'Orongo. Le vainqueur, premier arrivé avec l'oeuf intact devenait "l'homme oiseau" pour un an et donnait le pouvoir à son clan. La compétition a duré jusqu'en 1866 ; les missionnaires y ayant mis un terme à cette date. Il y a eu 156 hommes oiseaux , dont les noms ont été gravés dans la pierre (désolé pour les photos, mais ça ne passe pas)        

samedi 21 mars 2015

Castro- Ile de Chiloe

L'ile  de Chiloe est au sud de Puerto Montt. Il faut passer le bac pour y accéder et durant la traversée on voit des phoques partout dans l'eau. Castro est la plus jolie ville de Chiloe, qui fait tout de même 300 kilomètres du nord au sud. J'y ai reçu, avec plaisir,  mes premières gouttes de pluie depuis le 10 février. Chiloe est connue pour ses églises en bois et ses "palatas", maisons sur pilotis.
La ville est très agréable avec ses rues en pente et ses maisons de toutes les couleurs, qui caractérisent bien le Chili où qu'on aille.
Les "palatas" doivent être menacés d'une manière quelconque, car j'ai vu beaucoup de panneaux de défense. le slogan local est "on ne touchera pas à nos Palatas !!!" On pourrait l'importer en France pour faire un peu de changement. En photo, les palatas sont magnifiques (voir ci-après). vu de plus près c'est assez nauséabond et l'odeur des eaux stagnantes n'est pas très ragoutante.
L'église est magnifique (également ci-dessous). A l'intérieur les statues sont peintes et habillées de tissus, ce qui donne un cachet particulier (je crois que c'est la pratique hispanique, mais je n'en suis pas certain). En examinant l'extérieur de l'église, on voit qu'il est entièrement revêtu de plaques métalliques. Renseignement pris, on m'a dit qu'il était impossible de faire autrement pour le protéger de l'humidité. Le seul autre exemple d'église en bois que je connaisse est celui de Honfleur. je ne me rappelle absolument plus de son  revêtement : une vérification à faire à mon retour.
Les chiliens sont très soucieux de leur santé. Il y a peut-être plus de pharmacies qu'en France et elles sont très grandes. Les hasards de l'histoire ont également fait que la chirurgie dentaire s'est particulièrement développée. On voit des cliniques dentaires de partout. Contrairement à la pratique française, les médecins en général et les dentistes en particulier ont le droit de faire de la publicité. Les slogans sont superbes et promettent en particulier des arrachages de dents sans douleur. J'ai essayé de voir si le résultat de toute cette activité dentaire se voyait dans les sourires des chiliens, mais j'ai rapidement cessé d'épier les bouches de peur de passer pour un pervers.









jeudi 19 mars 2015

Lac Llanqune

J'ai rejoint Puerto Montt en prenant le bus de nuit au départ de Talca, ville carrefour à la hauteur de Constitucion. Le trajet a duré dix heures, mais je n'aurais jamais imaginé qu'un car puisse être aussi confortable.
De Puerto Montt, je suis allé visiter le lac Llanque qui se trouve juste au nord de cette ville. La région a connu une forte immigration allemande, non pas en 1945 comme pourraient le penser les mauvais esprits, mais au XIX siècle et au  lendemain de la guerre de quatorze. le paysage est assez alpin et l'influence allemande sur les constructions est assez marquante. C'est assez troublant on se croirait dans une sorte de Bavière sud américanisée. Pour la première fois depuis que je suis au Chili, je vois des paysages vraiment verts et une température clémente.
Les habitants de la région se targuent que l'on puisse voir sept volcans d'un seul coup d'oeil. Même en me déhanchant, je n'ai jamais réussi à en voir plus de trois. Il a du y avoir des croisements entre les allemands et quelques marseillais égarés.
J'ai vu la petite ville de Frutillas (ce qui veut dire fraises en espagnol), jolie petite station estivale du bord du lac aux eaux totalement transparentes. Là aussi plus personne dans l'eau malgré le soleil éclatant. L'aubergiste auprès duquel je m'étonnais de la chose a bien ri et m'a conseillé d'aller essayer par moi-même.
                                       

                                   La plage  de "la pierre de l'église" à Constitucion (sable volcanique noir)



                                                         Théatre lacustre de Frutillas


                                         Maison  de Frutillas d'influence allemande




                                                               Volcan de Petrohue

mercredi 18 mars 2015

Constitucion




Constitucion est une jolie petite ville à deux cent cinquante kilomètres au sud de Santiago, sur la côte Chilienne. Elle est à l'embouchure du fleuve Maule (prononcer M-a-o-lé), qui est le plus grand fleuve chilien. Elle a été ravagée par le tremblement de terre de 2010 et il ne reste plus rien de la maison familiale qui a été rasée par le tsunami. La maison des voisins et amis d'enfance est sur l'une des photos ci-après. Elle est restée en l'état. On voit encore quelques maisons ravagées et pas mal de terrains à vendre. A l'entrée de beaucoup de rues, on a un panneau indiquant la direction des collines et disant "évacuation tsunami". la maison des voisins d'en face était occupée par un membre de la famille propriétaire lorsque le tremblement de terre a eu lieu. Il a réussi à s'enfuir avant que la maison ne lui tombe sur la tête, mais il n'a pas cru au tsunami. Il a eu tord, mais on l'a tout de même trouvé vivant en haut d'un arbre. Les habitants de Constitucion n'ont pas l'habitude de voir des étrangers et encore moins des français. Ils ont presque l'air de penser que les parisiens passent tous leurs week-end aux folies bergères. Du fait du tsunami, toute la ville est neuve. ma logeuse m'a montré les photos prises immédiatement après, on dirait des photos de bombardement de la guerre de 39-45. La capacité de reconstruction est assez extraordinaire. Cinq ans après, tout ou presque est refait. A la sortie de la ville il y a des plages magnifiques, mais de sable noir volcanique. Il fait grand soleil, mais il n'y a strictement personne dans l'eau. En fait la mer est très froide et les chiliens ne se baignent qu'en janvier et février (équivalent de juillet et août)                                                                                      







mardi 17 mars 2015

Constitucion

Constitucion est une petite ville côtière au sud de Santiago (dans les deux ou trois cents kilomètres). C'est une station estivale pour les chiliens de la région, quasiment pas d'étrangers. La ville est à l'embouchure du Maule (prononcer M-a-o-e-lé), qui est le plus grand fleuve du Chili.
Accessoirement, c'était la ville de la famille Favereau avant la deuxième guerre mondiale. la maison qu'ils habitaient a été emportée par le Tsunami de 2010 et il n'en reste plus qu'un terrain vague. La ville est sur la rive gauche du fleuve. Une colline placée juste à l'embouchure permet un très beau point de vue, mais elle a eu un effet désastreux lors du Tsunami. La masse d'eau qu'elle a détournée s'est engouffrée dans l'espace disponible et a remonté le fleuve. La maison familiale était sur la rive gauche à une rue de la rive.
La maison d'en face appartenait à une famille amie, qui la possédait encore en 2010. Un seul membre de  la famille l'occupait lors du tremblement de terre, qui a eu lieu durant la nuit. la maison étant grande, le malheureux a eu du mal à trouver la sortie avant qu'elle ne s'écroule. Il a tout de même réussi à s'échapper. Considérant qu'il avait eu assez d'émotions pour la nuit, il a refusé de suivre les conseils de prudence et de se réfugier dans  les collines. Il a été emporté par le tsunami et a été retrouvé sains et sauf dans un arbre. Ce n'était pas son heure !!!  

dimanche 15 mars 2015

La Chascona

La Chascona est la maison de Pablo Neruda à Santiago. Il en avait trois, j'ai vu celle de Valparaiso, mais je ne verrai malheureusement pas la troisième, au bord de la mer, qui est parait-il la plus belle.
La maison a commencé à être construite en 1953 pour abriter les amours illicites de Pablo Neruda avec Matilde Urrutia, surnommée "la Chascona" pour sa chevelure rousse et rebelle.
Au passager, sur le plan linguistique, lorsqu'on parle d'une femme en espagnol (au moins au Chili), il n'est pas du tout inconvenant de dire "la Paulette ou la Marie" et ça ne présente absolument pas le caractère péjoratif qu'on donne à cette façon de désigner en français.
Les amours illicites ayant été régularisées au détriment de la précédente épouse, la maison a été progressivement agrandie. On a maintenant un ensemble de petits bâtiments à flanc de colline donnant sur des terrasses fleuries. La salle à manger a été construite de telle façon que l'on ait l'impression d'être dans un bateau. le plafond est bas et les fenêtres sont des hublots : on s'y croirait.
Le mobilier et les objets décoratifs viennent du monde entier dans des styles de tous ages, du plus moderne au plus ancien et l'ensemble donne envie de s'arrêter et de rester.
Si la morale a un peu souffert au passage, le résultat est à la hauteur.
La Chascona est dans le quartier de "Bellaviste", constitué d'anciennes maisons ouvrières totalement boboisées. il est maintenant et très à la mode et  on comprend d'ailleurs pourquoi il l'est, Se promener dans ces rues est très agréable. Santiago se remplit de centres commerciaux urbains. Je suis passé dans celui de Bellavista. C'est bien sur un centre commercial comme les nôtres, mais il est en plein air et totalement fleuri. Ca fait al différence.
J'ai ensuite fini d'écumer le musée historique de Santiago, situé sur la place d'armes et je suis de plus en plus fasciné par la personnalité de Pedro de Valdivia, sur lequel je reviendrai ultérieurement.
Au passage dans les rues de Santiago le dimanche, j'ai remarqué beaucoup de prédicateurs enflammés prônant l'amour du Christ à coup de vociférations, ce n'est pas comme ça qu'ils m'attireront !!!

La Chascona de l'extérieur. Il est interdit de photographier à l'intérieur.  






vendredi 13 mars 2015

San Pedro de Atacama

San Pedro de Atacama est un carrefour historique et une oasis dans le désert le plus sec du monde.
Une forteresse avait été construite par les indiens pour contrôler les flux migratoires (authentique) vers le neuvième siècle après JC. Pedro de Valdivia, le découvreur du Chili l'a trouvée sur sa route en venant du Pérou (vers 1540). Les indiens ont résisté avec des flèches contre des arquebuses et il en est résulté ce que l'on pouvait en attendre.
Pedro de Valdivia, qui était porteur d'une mission civilisatrice envers les indiens,leur a fait couper les têtes et les a exhibées sur des piquets. Les indiens ont immédiatement compris les bienfaits de la civilisation et lui ont porté allégeance sans plus attendre.
A quelques kilomètres de San Pedro, on trouve les salar de Atacama. C'est un vaste étang, alimenté par les eaux souterraines filtrant des volcans alentours. Cet étang est une réserve de flamands roses.
Tout autour de l'étang le sol est constitué par une croûte de sel, qui craque sous le pied et sous laquelle ont voit l'eau affleurer.
Fini pour moi les joies du désert. Ce matin retour à Santaigo.  

Le blanc que vous verrez sur l'une des photos ci-dessous n'est pas de la neige, mais du sel. La charpente de l'église est en cactus. J'ai appris depuis que le cactus est une espèce protégée et qu'on ne l'utilise plus pour la construction.






mercredi 11 mars 2015

Photos valle de aicoiris






Vallée de l'Arcoiris

Aujourd'hui expédition vers la vallée de l'Arcoidis. Elle est à une heure trente de San Pedro par la route puis la piste. Nous avons traversé une rivière à gué, sans pour autant avoir pris le risque d'être emportés par le courant. Le fait  est qu'il y a de la végétation, même si elle est assez éparse, avec de vrais cactus. D'ailleurs à ce sujet, j'ai appris que le cactus pouvait servir  à faire les charpentes. Nous avons visité une petite église dont la charpente est bien de ce matériau. Les maisons des villages sont très basses avec des toits en tôle ondulée. Je n'ose pas imaginer la chaleur qu'il doit y faire.
Une bonne partie de la population est constituée d'indiens, mais il y en a également qui ont des physiques plutôt espagnols. Plusieurs sont venus s'installer à San Pedro de Atacama après avoir vécu à Santiago ou dans d'autres villes comme Puerto Montt. Je pensais que c'était par obligation professionnelle, le tourisme, mais apparemment non. Vivre à San Pedro attire du monde. L'un d'eux m'a même dit qu'il adore faire du vélo. P
our la température, il m'a dit que ce n'était qu'une question d'habitude !!!
La spécificité de la vallée de l'Arcoidis est qu'elle est riche en minéraux oxydés en surface, ce qui donne des couleurs extraordinaires.
Les différences culturelles sont parfois surprenantes. Je ne comprenais rien aux explications géographiques du guide qui me montrait la cordillère des Andes en haut de la carte. En fait les chiliens présentent leurs cartes le nord à gauche et le sud à droite, ce qui est logique compte tenu de la géographie du pays. Il fallait simplement le savoir !

mardi 10 mars 2015

Geysers del Tatio

Aujourd'hui je suis allé voir les geysers del Tatio et un village perdu Machuca.
Les geysers ont la particularité de n'être en activité qu'au lever du jour. Ne me demandez pas pourquoi !!!! Donc départ à cinq heures pour une heure et demi de route, jusqu'au plateau du Tatio.
Nous sommes à quatre mille mètres et je me ressens de l'altitude, ce qui ne m'a pas empêché de profiter du spectacle, très faiblement rendu par les photos jointes. Il fait assez froid, alors que la journée nous  tournons dans les 35 à 40 degrés.
Nous sommes sur un vaste plateau, entouré de montagnes arides, d'où montent des fumerolles, avec des jaillissements d'eau. Une heure après, effectivement plus de geysers ! Le paysage n'est plus totalement désertique et nous avons la chance de rencontrer des gigognes qui ont l'obligeance de se laisser photographier.
Nous repartons ensuite pour le minuscule village de Machuca, tout en adobe en toits de chaume Il y a des lamas qui se promènent  dans la rue et qui ne semblent pas aimer les touristes, catégorie à laquelle j'appartiens. J'évite donc de les déranger. En haut du village une petite église blanche dont j'ai joint la photo.
Nous ne roulons pas sur une route mais sur la piste. Après avoir quitté le village nous retournons sur le désert d'Atacama et toute son aridité. Nous redescendons de nos quatre mille mètres vers les deux mille quatre cent par une piste à très larges lacets  avec des vues magnifiques. Aux approches de San Pedro de Atacama, en arrivant par le haut on a encore l'impression de voir un immense lac, ce qui n'est que pure illusion.





 

lundi 9 mars 2015

San Pedro de Atacama

J'ai quitté Santiago ce matin pour rejoindre San Pedro de Atacama. Le voyage se fait par avion jusqu'à Calama, puis par la  route sur cent vingt kilomètre.
La visibilité était telle qu'on voyait très nettement  le désert et la cordillères des Andes depuis l'avion
Talca est une ville minière du nord, qui au XIX siècle faisait partie du Pérou et a été conquise par le Chili au cours de la guerre du Pacifique. Tout ce que j'ai vu de la ville c'est des cabanes de mineurs minuscules, posées en plein désert. La principale production minière est le cuivre, mais il y a aussi de l'argent et de l'or. On est déjà à deux mille mètres d'altitude.
La route pour aller à San Pedro est toute droite jusqu'à la cordillère de sel (le tracé de la route a été facile), en traversant, me dit-on le désert le plus aride du monde. Je ne sais pas si c'est vrai, mais il est effectivement difficile de faire mieux dans le genre.
La cordillère de sel, comme son nom permet de le présager,est blanche. On monte au col sans vraiment s'en rendre compte. De l'autre côté le paysage change et par illusion optique on croit voir un immense lac, mais ce n'est que le reflet de la montagne. La route est  traître et descend plus qu'il n'y parait. Le chauffeur m'indique que nous traversons la cuvette de la mort et effectivement on voit des épaves de véhicules des deux côtés de la route avec des croix par-ci par-là. Ce n'est pas la soif qui les a tués mais l'excès de vitesse dont on ne se rend pas compte.
San Pedro de Atacama est une sorte d'oasis relative dans le désert (ça reste assez sec), qui vit de la mine et des touristes. Les rues sont en terre battue et on se croirait vraiment dans le décors d'un film de Sergio Leone.





jeudi 5 mars 2015

Nouvelles de Santiago,

J'ai rejoint Santiago hier en bus, en un peu moins de deux heures, pour cent vingt kilomètres. L'autoroute passe au travers d'un paysage méditerranéen, qui rappelle la Provence ou la Grèce. La différence est qu'on  voit très peu d'habitations ou de villages;Le Chili en est à sa quatrième année de sécheresse et on voit le long de la route de larges pans de paysage qui ont manifestement subi des incendies.
La ville de Santiago en elle même n'a  pas le charme de Valparaiso. J'ai traversé d'immenses avenues d'immeubles ultra modernes avec une architecture cependant assez réussie. Le centre d'activité  de la ville s'est déplacé vers "le haut", vers l'est.  C'est là que je réside et c'est à partir de ce point que j'irai au nord puis au sud.
Il n'y a pas à proprement parler de quartier historique, les tremblements de terre se chargent de rebattre régulièrement les cartes. Manifestement les chiliens ne doivent pas être encombrés de normes d'urbanisme aussi strictes que les nôtres. Ainsi dans l'ancien centre on voit se juxtaposer des immeubles ultra modernes avec les bâtiments historiques. Personnellement, je trouve ça pas mal, mais ça se discute !!!!
J'ai joint à ce texte quelques photos avec bien  sur le palais de La Moneda (photo 3), la statue de Salvador Allende (photo 4), la place d'Arme (photo 2) et un paysage urbain qui m'a plu (photo 1).

Juste quelques observations sur la vie politique chilienne. les grands débats actuels portent sur la politique de la présidente, Michèle Bachelet, qui est jugée trop socialiste par la droite et pas assez à gauche par la gauche. il y a aussi un grand débat sur l'éducation nationale et le meilleur moyen de relever le niveau scolaire. Enfin scandales financiers touchant des proches du gouvernements. Sur ce plan, ça ne valait pas la peine de faire 15 000 kilomètres.





     

mardi 3 mars 2015

Aujourd'hui, je suis allé voir la maison de Pablo Neruda, la Sebastina. Depuis Cerro Alegre, j'ai emprunté l'avenida Alemania qui est un boulevard de corniche, d'où l'on a une vue imprenable sur la ville basse et non moins imprenable sur les hauteurs. Les maisons les plus hautes sont littéralement accrochées à la colline. Le panorama sur la baie de Valparaiso vaut le déplacement, comme on dit dans les guides.
La Sébastiana est une sorte de belvédère accroché à flanc de colline et qui est peut-être le plus beau point de vue de Valparaiso. C'est une villa contemporaine, pas très grande, dans laquelle on s'installerait sans hésiter et sans rien changer ni aux aménagements ni au décor. J'ai complété ma journée par un grand tours de la ville basse pour fini par monter en ascenseur au belvédère qui domine le port, à côté du musée maritime, J'ai donc eu deux points de vue en diagonale de la ville.
Pour précision, la ville basse a été crée artificiellement par des remblais et gagnée sur la mer. Le quartier du port, à droite en entrant, est composé de vieilles demeures des XVIII et XIX siècles, complètements tombées en décadence. C'est le quartier dans le quel on déconseille aux touristes d'aller se promener le soir. Le contraste entre la beauté des vieilles demeures et leur état de décrépitude est assez frappant.
Certaines dessertes de la ville sont encore assurées par des trolleys d'origine de 1953, effet rétro garanti. Les ascenseurs par lesquels on monte et descend des cerros sont eux du XIX siècle et n'ont jamais changé.